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LA POSTE DE MIELAN (32)

La mise en place de l’infrastructure postale remonte au XVII° siècle. A partir de 1672, le roi délègue ses pouvoirs dans le domaine postal sous forme d’un bail au fermier général. Pour rentabiliser le système, le fermier général imposa une organisation basée sur la taxation du courrier. La taxe perçue dépend de la distance parcourue. C’est pourquoi le nom du bureau de poste figure sur les lettres. Le nom du lieu de départ est mentionné à la plume d’oie. Pour plus de facilité et de rapidité, apparaissent les cachets au nom des bureaux de poste. Le bureau de la Poste aux lettres de Miélan est créé le 1° janvier 1771. De cette période jusqu’en 1781, sont connues des marques manuscrites : Miélan, PP Miélan (port payé), ou encore de Miélan (déboursé pour les lettres n’ayant pu être distribuées). En 1781, le premier tampon est utilisé : MIELAN. Il mesure 32 x 5 mm ; son impression est faite en noir. Le 26 février 1790, la Constituante vote la division du territoire national en 83 départements classés par ordre alphabétique. Ainsi naquit le département du Gers N° 31…Numéro trente et un ! La création ultérieure du département des Alpes maritimes (Nice) permettra au département du Gers de porter le N° 32. De 1792 à 1830, plusieurs marques postales 31/MIELAN sont utilisées successivement. Le montant de la taxe à payer est inscrit à la plume sur l’adresse de la lettre. A partir de 1831, on innove en utilisant des tampons de taxe façon manuscrite.
1829 porte probablement l’évolution la plus considérable de l’histoire de la Poste : une loi du 3 juin 1829, signée par Charles X, instaure la distribution quasi quotidienne du courrier dans toutes les communes de France. L’application de cette loi prendra plusieurs années : installation de boites aux lettres dans chaque village, recrutement des facteurs, mise en place de circuits de distribution et levée du courrier. Les facteurs qui, au cours de leur tournée, reçoivent du courrier à expédier, apposent sur les lettres un cachet qui leur est propre.

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Ainsi le facteur qui passe à Aux Aussat, marque le courrier qui lui est remis de la lettre P dans un cercle ; celui de Sainte Dode, la lettre H dans un cercle ; à Villecomtal, la lettre C encerclée, ou encore celui de Barcugnan, la lettre N dans un cercle. Un décret du 24 août 1848 bouleverse la taxation du courrier. La taxe selon la distance parcourue est supprimée. Quatre tarifs subsistent : ? la lettre d’une ville pour une même ville, ? la lettre de Paris pour Paris, ? la lettre circulant dans le même arrondissement postal, ? la lettre de bureau à bureau. 1848 est aussi l’année de l’apparition du premier timbre français à l’effigie de la déesse Cérès. Dès 1849, un cachet "losange grillé" est utilisé pour empêcher la réutilisation du timbre poste. En janvier 1852, ce cachet "grille" est remplacé par un losange aux petits chiffres, numéro correspondant à chaque bureau. Miélan est doté du numéro 1997. Il est en usage jusqu’en 1862. En 1862, une nouvelle numérotation des bureaux implique une modification d’oblitérations. La taille des chiffres est augmentée. Miélan se voit attribuer le cachet "gros chiffres" 2358. Au fil des ans divers cachets sont utilisés. Sur le cachet apparaît la date puis l’heure de levée, voire le numéro de levée. L’augmentation des flux de courrier entraîne la mécanisation de l’oblitération des lettres, notamment grâce à la machine de l’ingénieur Daguin. Quelques oblitérations issues du bureau de poste de Miélan Entre 1925 et 1955, le bureau de Miélan utilisa un matériel sur lequel le cachet à date est jumelé avec une flamme publicitaire. Ainsi, le courrier expédié depuis Miélan vante les atouts de la cité : "Race spéciale de porcs, grand marché le jeudi". Aujourd’hui la flamme est muette : elle comporte cinq lignes ondulées. Certains y reconnaîtront les tranquilles collines gersoises. La création de la ligne ferroviaire Auch à Tarbes ou Tarbes à Agen via Auch permet l’acheminement du courrier par le train attesté par des cachets circulaires ondulés portant la mention "Tarbes à Auch" ou inversement. Ces oblitérations sont appelées convoyeurs ligne Il existe aussi une oblitération spécifique à chaque gare, le cachet convoyeur station. La gare de Miélan en fut équipée. Une correspondance postée à la gare de Miélan le 9 juin 1874, arriva à destination à Bâle, en Suisse, deux jours plus tard, le 11 juin, après avoir changé de train à Vic en Bigorre, Morcenx et Paris, et subi maintes manipulations. Nous avons pu obtenir la liste des receveurs en fonction à Miélan entre 1849 et 1943.

La Poste aujourd’hui. Le nouvel immeuble fonctionnel, aux lignes très sobres, bâti rue Réthourie, a été inauguré le 5 juin 2001 par Madame la sous préfet de Mirande, Eléodie Shes.

Bernard MAGNAT, Article publié dans Les cahiers d’histoire de Miélan N° 4 Janvier 2003

Iconographie : collection personnelle Bureau de direction de la Poste aux lettres ouvert le 1° janvier 1771

Receveurs entre 1849 et 1943 : ? DUTROCQ Henri, Receveur à Miélan du 16 octobre 1849 jusqu’à sa retraite le 31 janvier 1877. ? LILLE Marie Zélia, née DEDEBANT, Receveuse à Estang (Gers), Miélan du 1° février 1877 au 21 février 1886. Mutée à Rion des Landes (Landes). ? NOGUE Elisabeth, Receveuse à Miradoux (Gers), Miélan du 22 février 1886 au 23 novembre 1896, Mutée à Chauvigny (Vienne). ? AUDIRAC Catherine, Receveuse à Durban (Gers), Miélan du 1° décembre 1896 au 19 novembre 1901. Mutée à Trie sur Baïse (Hautes Pyrénées). ? AUJOUANNET Clotilde, Receveuse à Garein (Landes), Miélan du 20 novembre 1901 au 5 novembre 1920, date de son décès. ? LAMATABOIS Ambroise, Commis à Bordeaux Aquitaine (Gironde), receveur à Miélan du 1° mars 1921 au 10 septembre 1925. Muté à Mirepoix (Ariège). ? BALITRAND Adolphe, Receveur à Ancizan (Hautes Pyrénées), Miélan du 26 octobre 1925 au 11 décembre 1928. Muté à Arreau (Hautes Pyrénées). ? CATHALA Emile, Commis principal à Toulouse Gare (Haute Garonne), receveur à Miélan du 12 août 1929 au 15 janvier 1932. Muté à Lisle sur Tarn (Tarn). ? DUPUY Bernard, Commis à Paris (Seine), receveur à Miélan du 22 janvier 1932 au 21 septembre 1934. Muté à Riscle (Gers). ? ROZIERES Yvan, Receveur à Accous (Pyrénées Atlantiques), Miélan du 25 octobre 1934 jusqu’en 1943 et plus.

Source : Bureaux de poste du Gers, Raymond Poulain, 12/1996.